Une nouvelle journée de bus m’amène de San Pedro à Salta, en Argentine. traversée de frontière étonnamment longue (surtout dans ce sens!) mais bon, j’arrive à l’heure prévue!
je rejoins Aurélie (avec qui j’avais fait les geysers) et nous rendons visite à un français, loueur de voiture et guide, Patrick, qu’elle avait déjà repéré. Un vrai phénomène le Patoche!! Très sympa, avec des tonnes d’anecotes sur l’Argentine, mais surtout avec une vrai connaissance de Salta et des environs.
Autour d’un verre, nous avons droit à un planning sur 6 jours, avec kilométrage, heure de passage, lieu où dormir… bref, un vrai Dakar! Rendez vous pris le lendemain pour prendre possession de la voiture…..Et quelle voiture ! Pas franchement convaincu au premier abord, on s’est dit qu’on allait faire confiance.. Rayures, pets, phare qui tient « on ne sait pas comment »… mais bon… let’s vamos !
Le périple commence par 3j au Nord de Salta, direction la Quebrada de Humahuaca classé Unesco. Nous commençons par suivre la Route 9, à travers champs, puis montagne à la foret tropicale… (vous comprendrez plus tard). Après un interlude « on s’paume » dans San Salvador de Jujuy », nous entrons plus profondément dans la vallée, et apercevons au loin la Quebrada.
Oui mais alors c’est quoi une Quebrada?? C’est en fait une vallée encaissée dans la montagne, voire un défilé. Un Canyon? si on veut oui! c’est un mélange de tectonique et d’érosion (vent, pluie et rivière).
Nous arrivons à Purmamarca, et vous comprenez tout de suite pourquoi d’un simple canyon, la Quebrada de Humahuaca est si particulière!
Des couleurs éclatantes, d’oxyde de minerai en tout genre (fer, cuivre, manganese), sur fond de rio et d’oasis un peu verte, le tout parsemé de cactus candélabres. Voilà la carte postale du lieu : la Vallee de los siete colores !
petite rando pour voir ça de plus près, tour de marché local, et « comedor » très local aussi ! au menu : tamales et humitas (purée de mais, fromage,oignon, avec ou sans viande, empaqueté dans une feuille de mais), steak de lama, ou bien locros (soupe avec mais, tomate, fromage, lentille…).
Nous poursuivons la route vers le nord, et croisons rapidement le village de Tilcara. Partout les bleds croisés donne une ambiance très western à la fois inquiétante et fascinante!
Passé le village de Maimara sur l’autre rive du Rio Grande, c’est tout le versant de la montagne qui se pare d’une vague de couleurs ocres issues de la ryolite (roche magmatique), qu’on retrouve en Islande et plus près de chez nous, dans l’Esterel (si si!)
Ce paysage surnaturel nous poursuite jusqu’à Humahuaca, où nous restons 2 nuits.
le lendemain, nous prenons un bus, direction un village perché… Iruya. la route est longue, piste pour 80%, et après le passage d’un col plus de 4000m d’altitude, nous commençons une descente vertigineuse, vers un canyon plus marqué, toujours rougeâtre, et à peine visible, le village. l’impression de revivre Tintin au pays des Incas! Quelques photos, puis Comedor car le temps n’est pas avec nous.
Le lendemain, nous repartons au sud, tranquillement, pour repasser sous….. le Tropique du Capricorne! Un petit monument célèbre le passage sous la ligne imaginaire. Nous continuons à redescendre vers Salta, puis récupérons sur le bord de la route 3 gugusses avec leurs sacs, en stop. Encore une fois, ce sera l’occasion d’éprouver notre espagnol!!
Nous repartons le 8 Février, direction cette fois ci le sud de Salta. Sur les conseils de Patoche, nous faisons un stop pour acheter de quoi piqueniquer plus tard. El Carril, petit bled avec de fabuleux empeñadas fritas! Nous continuons la route par l’ouest, direction Cachi. La route se fait montagneuse, on se croierai presque sur une montée de l’Alpe d’Huez! Faut dire qu’on est parti en dessous des 2000m et que le col à franchir est à 3448!
Passé le col, complet changement de paysage. C’est un plateau, désert avec une végétation rase et une grande route au milieu, bien entendu, nous sommes seuls!
Puis nous arrivons vers une zone encore plus sèche et désertique avec des couleurs plus ocre. Au loin le Cerro Tintin et la plus longue et haute route rectiligne au monde (oui.. pas facile de trouver des records!) la Recta Tintin.. De là, toujours sur recommandation de notre guide salteño, nous quittons une belle route goudronnée contre 13.5km de piste caillouteuse, au milieu de relief coloré. Nous voici arrivé à notre lieu de déjeuner, face à un désert ocre et pastel. ya plus dégueu comme endroit pour manger!
Nous continuons la route vers Cachi (pour un ptit arret café) puis par la route 40 (tiens là revoilà celle là!) toujours aussi défoncée, en direction du village de Séclantas, où nous logeons chez Berta, très accueillante hospedaje! Tout le long du trajet, nous sommes entourés de gorges encaissées, de massif rocheux aux couleurs détonnantes et de quelques cactus.
Diner entouré de lucioles, sous les étoiles, nuit au calme, bien reposante, ça change des backpackers bondés en centre ville!!
9 février, nous n’avons qu’une soixantaine de kilomètre à faire pour rejoindre Cafayate. Les paysages autour de nous ont des allures de Death Valley et de Colorado. La consigne est de quitter le village d’Angastaco à 15h pour profiter d’une lumière rasante. Manque de pot, le temps est orageux et couvert, inutile de trop trainer. Nous prenons quand même le temps de trouver un comedor, et tombons sur un endroit très atypique le Rincon Florido! Leonardo est très fier de nous montrer sa collection de carte postale du monde entier, et ses talents de chanteur/guitariste. Moment très sympa! On aura donné aussi de notre voix en chantant la marseillaise à capella!
Tiens il commence à pleuvoir… bon allez, rejoignons Cafayate pour un peu de repos… C’était sans compter les éléments! 1 puis 2 3…. 4 rivières en crue à traverser… les camions et 4×4 s’arrêtent pour jauger… et nosu alors avec notre Fiat?? Un peu d’hésitaton puis… ben faut s’lancer! un vrai Dakar!!!!
Bref, pas mal d’émotion, avec un autre groupe de français dans une autre voiture! Nous arrivons à Cafayate dans la fin d’aprem, et l’occasion de tester l’apéritif très argentin.. le Fernet cola… bon bin… c’est bon.. surtout quand ya bcp voire que du cola! Resto avec un excellent asado cordero (de l’agneau au barbecue d’ici.. vraiment fondant!)
10 Février, direction le matin pour les ruines de Quilmes, datant de l’époque pré-inca (si j’ai tout compris de l’espagnol)… haut lieu de la résistance face aux conquistadors! Les fondations ont été rebaties pour une meilleure lecture du public. Bon ça casse pas des briques mais ça peut être considéré comme une petite entrée en matière pour le Macchu Picchu ˆˆ.
Retour à Cafayate, le temps de récupérer Jose et Flavio, Espagnol et Argentin, pour le retour à Salta, le long de la Quebrada de las Conchas, point d’orgue de ces 6 jours! Une explosion de couleur et de minéral encore plus énorme de précédemment. le reste en image.
Après lavage de la voiture (qui en avait bien besoin après les passages de gué), et retour à l’hotel, nous partons à 4 pour une peña salteña, sorte de petit restaurant avec musique live. Oui mais. les musiciens sont des clients avec un certain talent pour la guitare et le chant. Un d’entre eux a reconnu que nous étions français, et nous avons eu droit à quelques vieilles mais belles chansons françaises (le métèque, la complainte de la butte).. le tout accompagné d’un bon vin et d’un parillada parfaite… l’instant était juste magique! Le genre de moment où on se rend bien compte de la chance qu’on a de voyager!
11 février, petite visite de Salta le matin, la basilique et le museo arceologica et de la alta montaña, qui a la particularité d’abriter 2 momies incas, d’enfants sacrifiés au sommet du volcan hullallico. Remarquablement préservé (merci au froid et au manque d’oxygène).. on y voit jusqu’au relief de la peau! Puis tout autour, les objets accompagnants les dépouilles, en offrande aux divinités.
Après midi à l’ombre de l’hotel (trop chaud et trop fatigué). Au revoir à Aurélie que je rejoindrai peut etre à l’Equateur, discussion avec d’autres backpackers atour de vin et d’empeñadas, et à mon tour, je prend le bus pour Tupiza, en Bolivie!
Eh oui.. fini l’Argentine, pays que j’ai adoré, pour tout : variété de paysage, d’ambiance, la viande (ben oui !), les gens (et pas que les filles!) et le porte monnaie!
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